Nous sommes en Arizona ! Il fait nuit, c'est la pleine lune.
Nous sommes rentrés prendre une douche (ou un bain ;-)) après une journée bien
remplie. Un animal non identifié pousse des espèces de cris étranges dans la
nuit, à mi-chemin entre le gloussement du dindon et le rire de la hyène…
Le lit à Page était confortable, on s'est réveillés
tranquillement à 9h. Mis à part une chaleur étouffante et une aventure
entomologique, la nuit a été calme. Je me suis réveillé en sueur vers 4h30, il
faisait super chaud dans la chambre (vitre ouverte, clim éteinte) et j'ai eu la
bonne idée d'entrouvrir la porte pour faire entrer de l'air : c'est un gros
cafard qui est plutôt passé ! Et en fait, il faisait aussi chaud dehors que
dedans. Yann lui a fait la chasse et l'a piégé sous un mug à café derrière les
toilettes. C'était le modèle américain, hors de proportion. Du coup, comme nous
étions réveillés tous les deux, nous avons mis la clim pendant 30 minutes
histoire de pouvoir se rendormir au frais. C'est terrible, ces nuits où la
température ne fraîchit que très peu, et très tard – tôt – le matin…
P'tit déj' assez agréable dehors (bon, au bord de la route
quand même, mais dimanche, pas trop de circulation) et départ à 11h pour la
Marina. La proprio de l'hôtel a réservé pour nous une croisière de 2h30 sur le
lac. Nous avons modifié le programme et préféré celle-ci au lieu de la
croisière+rando pour Rainbow Bridge initialement prévue, qui nous a un peu effrayée
après notre expérience à Horseshoe… Nous voyons les nuages monter et
s'amonceler petit à petit. Nous achetons un casse-croûte (30$ quand même, les
sandwiches !!!) et poireautons au bard du resort devant une "Pale
Ale". A l'heure dite (attention, heure de l'Utah, pas de l'Arizona, parce
que la Marina est à nouveau dans l'Utah, ne pas confondre les horaires !), nous
embarquons. Chaleur étouffante, moiteur extrême, l'orage approche. Nous faisons
100m sur le lac avant de recevoir les premières gouttes de pluie,
confortablement installés sur le pont supérieur en plein air. Devant les
véritables rideaux d'eau que l'on voit approcher très vite, c'est la débandade
: tout le monde quitte le pont supérieur et descend s'entasser dans la cabine
vitrée du dessous. Rapidement, c'est le déluge. Le bateau s'enfonce dans le
premier canyon de la visite, Navajo Canyon, où nous sommes censés admirer des
jeux de couleurs sur les parois (indian tapestries). En fait, ce
que nous observons surtout, c'est d'abord des cascades partout, des
"flash-floads". Comme c'est apparemment la première fois qu'elle assiste à ce rare spectacle, la
conductrice du bateau est surexcitée. Pas moi…
Petit à petit, les vitres de la
cabine se couvrent d'une épaisse et persistante buée que les "matelots"
(toutes des femmes navajos) s'efforcent d'essuyer à grand renfort de serviettes
et de réglettes. A la sortie du canyon, 50 minutes plus tard, la pluie cesse,
aussitôt remplacée par un soleil de plomb. Nous profitons enfin de la vue et de
la croisière. Plein de chutes d'eau et de débris charriés par la boue.
Finalement, la ballade est assez sympa, mais orage ou pas, ne vaut certainement
pas les 134$ dépensés pour les 2.
"Oh my Godness!!!" |
Nous quittons Page sans trop de regrets vers 16h30 pour
Grand Canyon. Route superbe, encore une fois. Sauf que je ne sais pas trop
comment j'avais calculé, mais il faut bien plus de l'heure prévue pour le
trajet ! En fait, déjà 2 heures jusqu'à l'entrée du parc, plus 1h de trajet à
l'intérieur. Comme nous avons musardé en route, arrêts au bord du "Petit
Colorado"
et premier choc à Desert View, assistant au coucher de soleil
rougeoyant sur le Grand Canyon qui déploie ses plis rocheux à perte de vue
devant nos yeux éblouis et incrédules, nous arrivons finalement à 20h à l'hôtel.
Check-in laborieux, cafétéria du Yavapai minable (un véritable désespoir…) et
dodo !
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