Dimanche 15 août, 17h, (suite).

La  nuit fut courte. Froid intense. Réveil à 6h du mat, congelés malgré les polaires dans les duvets ! Il fait 46°F, soit 7°C ! J'en profite pour aller marcher au bord du canyon et assister au lever du soleil, dans un vent du nord glacial. Plein de monde déjà. Les gens sont répartis sur le "sunrise point", tout le long de la falaise. Le lever de soleil en lui-même n'a rien de bien extraordinaire, c'est plutôt les couleurs une demi-heure avant qui sont intéressantes. 

lever de soleil sur Bryce canyon

Petit déjeuner sommaire au General Store du parc, brin de toilette (un brin seulement) et on plie bagages pour une autre aventure vers 9h. 

les biches de Bryce

Direction : la Scenic Byway 12 encore (la suite), et le Kodachrome Basin State Park.

Etonnant petit parc (6$ par voiture l'entrée) avec des formations sableuses de toutes les formes et de toutes les couleurs. En chemin, on a aussi fait une petite ballade vers le bas de Bryce, pour voir une jolie cascade au milieu d'un vrai décor de western. 

Bref. Kodachrome. On fait une courte ballade de 45 minutes au soleil entre les pics et les menhirs artificiels. 

Au retour, enchantés, on décide d'aller jusqu'au fond du parc en voiture et de voir les autres rando possibles. Patatras ! Au bout de 100m, j'entends un bruit sur le toit. Rien dans le rétro. Une voiture stoppe derrière nous au bord de la route. Nous sommes inquiets, convaincus d'avoir perdu quelque chose. Yann cherche les lunettes : mon boitier est introuvable dans le sac ! Je les avais probablement laissées sur le toit et elles sont tombées. Seul problème : c'étaient mes lunettes de vue, puisque j'ai les lunettes de soleil sur le nez… Gloups. On fait demi-tour, la voiture arrêtée est repartie, on la croise, aucun signe… on se gare sur le talus et on commence à chercher sur le bas-côté. Au bout de quelques minutes, la voiture revient dans l'autre sens. Yann les arrête. Ils sont français. Soi-disant, ils n'ont rien vu, ne savent pas de quoi on parle, et ne se sont pas arrêtés… Soudain, joie, j'aperçois le boitier dans l'herbe. Horreur, il est vide ! Un ranger passe et nous demande ce qui nous arrive ("vous avez vu un serpent ?"). Nous lui expliquons, il doit dépanner une caravane au camping et il revient nous aider. En attendant, nous continuons à fouiller le talus, de plus en plus désespérés et inquiets pour la suite des vacances. Et puis, miracle, Yann retrouve les lunettes posées sur une touffe d'herbe ! Indicible soulagement… Lorsque le ranger revient, nous pouvons lui annoncer la bonne nouvelle et lui montrer les lunettes. Happy end ! En fait, j'avais laissé le boitier ouvert sur le toit, avec les lunettes dedans, au moment où j'ai chaussé les lunettes de soleil, ce qui explique qu'elles soient tombés à un endroit différent du boitier. Yann quant à lui est persuadé que les français ont vu le boitier Ray Ban, pensé qu'ils avaient gagné une paire de lunettes de soleil gratuite, mais en le découvrant vide, l'ont laissé et ont eu honte de dire ce qu'ils avaient fait…

Quoi qu'il en soit, nous voilà enfin prêts à continuer, après presque 45 minutes de frayeur au plein soleil de la mi-journée. 

Un peu de piste et une autre petite ballade pour aller voir une arche de sable rouge, et retour sur la route "12".

Un spectacle extraordinaire, cette route. Le paysage change sans cesse, désertique, verdoyant, panoramique, montagneux, canyoneux, valleyant… plusieurs arrêts en route pour profiter pleinement de panoramas proprement extraordinaires.

le long de la "Scenic Byway 12"

Finalement, on arrive à Torrey, pas très loin de Capitol Reef, vers 17h, crevés et un peu saturés de ce voyage. On décide de rester au motel se reposer et profiter tranquillement de la piscine et du jacuzzi.

arrivée sur Torrey et la région de Capitol Reef

Soirée tout à fait délicieuse dans un restaurant conseillé par le Routard. Viande délicieuse (on en avait bien besoin!) au milieu d'une boutique d'artisanat local. On repart avec 4 assiettes en terre cuite, splendides. Ce seront des cadeaux pour nos parents, et pour nous.